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Mémoire : l'architecture dans le cinéma d'anticipation

encadré par Olivier Golcer, troisième année

 

L’architecture est un outil précieux et nécessaire pour le cinéma d’anticipation. Elle exprime de manière claire et radicale la société qu’elle abrite. Un film d’anticipation présente une hypothèse de ce que pourrait être le futur. L’architecture en fait de même.

Certains réalisateurs choisissent de tourner leur film dans une architecture existante. Nous avons choisi de traiter de trois de ces films : THX 1138 et Bienvenue à Gattaca, tournés dans le Centre municipal du comté de Marin conçu en 1959 par Frank Lloyd Wright, et de Brazil, dont le tournage s’est déroulé dans les espaces d’Abraxas conçus en 1978 par Ricardo Bofill. Pourquoi des réalisateurs ont-ils jeté leur dévolu sur ces architectures comme décor pour le cinéma d’anticipation? Que révèle ce parti pris sur le caractère politique et social de ces architectures existantes? D’autant qu’il s’agit de films présentant des sociétés dystopiques. Le cinéma d’anticipation est toujours une critique de la société qu’elle présente. On peut donc supposer qu’elle est aussi une critique de l’architecture qui l’abrite. Comment une architecture a priori conçue pour rendre les gens qui l’habitent heureux peut-elle être le décor d’une société malheureuse?

Ces bâtiments ont été choisis car ils sont déjà un décor dans une mise en scène orchestrée par les architectes. Par ailleurs, ils possèdent les caractéristiques politiques et sociales que l’on retrouve dans le film. On peut aussi supposer que le cinéma d’anticipation révèle le caractère le plus profond que peut avoir un bâtiment et l’exploite en le présentant de manière radicale.

THX 1138, George Lucas, 1971

Bienvenue à Gattaca, Andrew Niccol, 1997

Brazil, Terry Gilliam, 1985

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